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Gap : À 14, Ibti fait bouger les jeunes filles de son quartier

Publié le 8 juillet 2021

Gap : À 14, Ibti fait bouger les jeunes filles de son quartier

Ibti a 14 ans et est déjà bien engagée dans la vie de son quartier situé à Gap. Membre de la « Junior Asso », elle a à cœur d’aider les autres et de créer une vraie dynamique dans le quartier prioritaire du Haut Gap.

« Depuis l’âge de six ans, je pratique une activité physique : tennis, handball, boxe… Pour moi, le sport représente une forme de liberté, d’équilibre, c’est un espace qui m’appartient.
Aussi, lorsque j’ai rencontré Belkacem, le médiateur quartier DAHLIR, pour la première fois, j’ai trouvé sa démarche vraiment intéressante. Il accompagne les jeunes et moins jeunes habitants des quartiers vers une pratique d’activité physique en club. C’est un moyen de s’épanouir, de faire des rencontres, de bouger ! »

 

Lorsque Belkacem lui a présenté le projet Quartiers Solidaires, Ibti s’est investie dès le début dans le choix des activités, mais aussi le relais auprès des jeunes filles de cette action. Membre de la Junior Asso, elle connaît bien les jeunes de son âge et a une véritable capacité à les motiver.

 

« La Junior Asso est ouverte à toutes et tous. Nous sommes une quinzaine de membres qui organisons ensemble des actions, comme des ventes de sandwichs ou autres… pour mettre en place des sorties, des voyages avec les autres jeunes des quartiers. L’idée c’est de pouvoir sortir, découvrir d’autres lieux et cultures et profiter ensemble. Marlone, l’éducateur du centre social nous aide pour structurer nos actions.

J’aime aider les gens. C’est quelque chose qu’il m’intéresserait de faire plus tard…Pour l’opération Quartiers Solidaires, initié par le DAHLIR, la première chose a été d’informer les jeunes filles de cette action. Je les ai encouragées à venir participer à la première séance de danse urbaine.
Pour les motiver et les rassurer, je leur ai dit que je serais là aussi, qu’on allait passer un bon moment. Et puis, c’est toujours mieux que de ne rien faire ! Se retrouver en petit groupe, c’était un facteur de motivation supplémentaire. Nous avons créé un groupe sur Snapchat pour l’action Sport Quartier Solidaire, qui nous permet d’échanger.»

 

Six jeunes participantes ont pris part à cette première action Danse urbaine de l’opération Quartiers Solidaires. Les retours sont très positifs, et la plupart des jeunes filles souhaitent revenir pour la prochaine séance.

 

« L’accompagnement de Belkacem, je le vois comme une forme d’aide, de soutien, résume Ibti. Les garçons pratiquent assez facilement une activité sportive, c’est plutôt ancré. Pour les filles, c’est parfois plus compliqué. Là avec l’opération Quartiers Solidaires, on espère que cela va changer un peu. Et puis, on a pu partager dès le début les activités qui nous intéresseraient : la danse, la boxe et le foot. Ce sont des sports bien différents mais qui apportent une forme d’équilibre. Quartiers Solidaires, c’est l’occasion de découvrir de nouvelles activités et pourquoi pas donner envie de la continuer dans un club ou autre ! »

 


Propos recueillis par Carine Bonnal