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De nouvelles séances d’activités physiques adaptées dans les quartiers de Gap

Publié le 28 septembre 2023

De nouvelles séances d’activités physiques adaptées dans les quartiers de Gap

Afin de permettre aux habitants du quartier de Fontreyne de Gap de pratiquer une activité physique adaptée à leurs problématiques de santé, le DAHLIR a créé depuis 2 ans des séances spécifiques, qui sont désormais portées par un club local. Hélène et Nadia nous racontent ce que cela a pu leur apporter.

Tout a commencé par des rencontres. Nadia et Hélène, habitantes du quartier de Fontreyne – les Cèdres à Gap, viennent régulièrement au centre social du quartier pour pratiquer différentes activités, et participer aux sorties. C’est là qu’elles vont d’abord rencontrer le DAHLIR et Belkacem Zobiri, chargé d’accompagnement QPV pour l’association.

« Il était présent lors de plusieurs événements et activités proposées par le centre, afin de nous présenter l’association et nous aider, nous accompagner. » Nadia

Belkacem est en effet très présent sur le quartier, pour aider les gens dans leurs projets de vie et à redécouvrir la pratique d’une activité physique et de loisir, à des fins de santé notamment.

Grâce à l’aide de la ville et du centre social, le DAHLIR a pu mettre en place ces dernières années des séances d’activités physiques adaptées directement sur le quartier. Encadrées par des intervenants des clubs locaux, elles ont permis aux habitants de se remobiliser, en prenant en compte leurs problématiques de santé, avant de potentiellement continuer la pratique dans un club local.

« C’est Djamila, la référente au centre social qui nous a parlé de ces séances, et qui nous a poussées à y aller ». Nadia

Les 2 dames vont alors se lancer et commencer la pratique. Gymnastique, yoga, renforcement musculaire… Elles vont découvrir différentes activités adaptées à leurs besoins, et y prendre plaisir.

« Suite à un cancer du sein, je ne voulais plus trop bouger, je ne pratiquais plus. Djamila m’a poussée à commencer, et j’ai continué. Je trouve ça bien que tout soit adapté à nos capacités physiques. Je me suis dérouillée et je pratique même chez moi pour progresser encore plus ! » Hélène

« Je souffre d’arthrose. Je ne pensais pas pouvoir faire les séances, mais à chaque fois, quand je sors du sport, je me sens bien et je suis contente. J’ai passé un bon moment.» Nadia

En plus de se remettre en forme ensemble, tous les participants ont appris à se connaître pour former un vrai groupe soudé.

« Au début c’était difficile, je ne connaissais personne. Mais maintenant un vrai groupe s’est créé, j’ai pu rencontrer plein de personnes différentes, de toutes âges et origines ! » Hélène

« Les séances m’ont vraiment aidé moralement. Cela fait du bien de pratiquer et de rencontrer plein de personnes, de tout âge. » Nadia

Pendant presque 2 ans, toutes deux ont participé aux séances, qui étaient devenues un rendez-vous incontournable chaque semaine. Mais celles-ci n’étaient pas vouées à continuer, et n’étaient qu’une étape de transition vers la pratique dans une association locale. Une transition qu’ont pu faire les 2 femmes il y a peu.

En effet, elles pratiquent désormais dans les cours proposés par l’Association Gapençaise Vita’Gym.

 

L’association a travaillé avec le DAHLIR et le centre social afin de prendre le relais sur le portage et l’encadrement des séances. Le club a créé un créneau de sport-santé destiné aux habitants du quartier, dans une salle à proximité de leur domicile. Les mêmes types de séances qu’auparavant sont proposées chaque semaine, et même plusieurs activités extérieures seront organisées pendant l’année.

Une implantation réussie dans le quartier pour le club, puisque la majorité des participants ont continué la pratique grâce à ce créneau, notamment Nadia et Hélène, qui n’avaient pas du tout envie d’arrêter.

« C’est vraiment une opportunité incroyable d’avoir cela à côté de chez nous, à proximité. Et maintenant que nous nous connaissons, qu’un vrai groupe s’est créé et que l’on progresse ensemble, personne n’avait envie d’arrêter ! » Nadia

Cette continuité de parcours s’est faite avec l’aide de Belkacem, qui a mis en place le projet avec le club et les différents acteurs locaux, et qui a accompagné les participantes.

« Belkacem vient régulièrement nous voir sur les séances, pour voir si tout va bien, comment on se sent, si on progresse… Il prend des nouvelles et il nous suit dans notre parcours. J’aurais pu trouver une activité toute seule, mais il m’a donné un vrai coup de pouce ». Hélène

Et l’aide du DAHLIR va encore plus loin, car elle a permis aux participants dans le besoin d’obtenir une aide financière pour la licence dans le club.


Propos recueillis par Pierre Boccon