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De la reprise d’une activité physique vers la présidence d’un club : témoignage de Valérie

Publié le 15 mars 2024

De la reprise d’une activité physique vers la présidence d’un club : témoignage de Valérie

Dans l'Allier, à la suite de son accompagnement par le DAHLIR, Valérie a commencé de pratiquer dans un club. Elle en est devenue l'année dernière présidente.

Elle ne s’attendait pas à arriver jusque-là et à avoir de telles responsabilités et un tel investissement dans un club. Depuis la rentrée de septembre dernier, Valérie est devenue présidente du club Gym-agine Bessay, un club affilié à la Fédération EPGV (Education Physique et de Gymnastique Volontaire) dans l’Allier.

« Si on m’avait dit ça il y a un an, lors de mon premier entretien avec le DAHLIR, alors que je n’avais jamais pratiqué un sport, je ne l’aurais pas cru ».

Face au manque de bénévoles, qui pouvaient amener la suppression de son activité physique favorite et potentiellement celle du club, Valérie s’est portée volontaire pour le redynamiser et le relancer. Un nouveau rôle qui représente la dernière étape de son parcours de reprise.

 

Valérie souffre d’une BPCO (Bronchopneumopathie Chronique Obstructive), qui cause des problèmes respiratoires. Et si elle a arrêté de fumer il y a plus d’un an, l’addictologue qui la suit au sein du centre hospitalier de Moulins lui conseille alors de reprendre une activité physique.

« Cela pouvait m’aider à mieux gérer ma maladie et à diminuer les symptômes. Elle m’a alors conseillé d’aller vers le DAHLIR, pour que l’association m’accompagne dans cette démarche. »

Valérie rencontre alors Lisa Belguiral, Chargée d’accompagnement pour le DAHLIR et coordonnatrice du dispositif Santé sur l’Allier. Après un premier entretien pour identifier ses besoins et ses envies, Lisa l’oriente et l’accompagne vers des séances de gymnastique douce et de yoga, à Lusigny. Si la séance se passe bien, les horaires ne conviennent finalement pas à Valérie, qui souhaite aussi une activité qui « bouge » plus.

Aidée par le DAHLIR, elle fait alors un essai au club de Bessay. Un essai cette fois transformé.

« J’ai pu essayer de la gymnastique tonique et de la gymnastique en musique, plus dynamique. Et dès les premières séances, j’ai été super bien accueilli par les encadrants et les autres participants. Tout le monde se soutient, et il y a une grande convivialité lors des séances. Par exemple, quand on n’arrive pas à faire certains mouvements, on en rigole ensemble. »

Une chose qui n’aurait pas été possible sans l’accompagnement du DAHLIR et de Lisa.

« Cela m’a vraiment aidé d’être accompagnée. Je n’avais pas une image forcément positive des clubs et de ce qu’il y a autour. Je ne savais pas ce qu’il faisait non plus. Et je n’avais pas idée de ce qui me pouvait m’aider. Lisa m’a servi de locomotive pour me lancer. »

 

Depuis, Valérie ne loupe presque aucune séance, et les bénéfices sur sa santé se font ressentir. D’abord physiquement, puisqu’elle a gagné en capacité respiratoire, en souplesse, en mobilité et en cardio. Mais c’est surtout sur l’aspect moral que cela l’a aidé.

« C’est très important et bénéfique de prendre une heure par semaine où je ne m’occupe que de moi, où je fais une activité qui me plaît et je ne pense pas à autre chose. »

De même, Valérie a pu rencontrer de nouvelles personnes, hors de son travail, et avoir plus d’interactions sociales.

« On retrouve très souvent les mêmes personnes, donc des liens se créaient. Si je loupe une séance, les autres participants vont me demander des nouvelles pour voir si tout va bien ».

 

Au final, il était donc logique pour Valérie de s’investir au sein du club qui lui a permis de trouver son activité, et qui lui a tant apporté.

« Je ne voulais vraiment pas que le club ferme, donc je me suis portée volontaire pour reprendre la présidence. C’est un retour d’investissement. Et il est important de faire vivre les clubs dans les petits villages, afin qu’ils ne meurent pas tous. »

Elle a d’ailleurs plein d’idées pour développer le club d’une quarantaine d’adhérents. Pour cela, elle n’hésite pas à développer la communication du club, que cela soit en ligne sur les réseaux sociaux, dans les commerces locaux ou près des écoles.

« J’essaye d’amener mon regard neuf, pour faire venir d’autres personnes, créer d’autres créneaux avec de nouvelles activités. On espère notamment avoir plus d’adhérents plus jeunes, des jeunes parents par exemple. »


Propos recueillis par Pierre Boccon