Témoignages | Santé

Les ateliers passerelle, propres au DAPAP, sont destinés aux personnes en affection de longue durée ou atteintes de maladies chroniques, aux personnes âgées de plus de 70 ans repérées fragiles par leur médecin, aux personnes considérées comme porteuses d’un facteur de risque pour leur santé (obésité, surpoids, hypertension et syndrome métabolique), avec une vigilance particulière pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS). Ces séances d’activités physiques adaptées ont pour vocation d’accompagner à leur rythme, les publics qui ont besoin d’une étape transitoire avant d’intégrer intégrer un club ou une association. Ils permettent ainsi de travailler des objectifs spécifiques comme la découverte d’activités, le développement de la confiance en soi, la création de lien social ou encore une certaine condition physique

Ces ateliers peuvent être déployés en formats longs avec l’organisation de 36 séances étalées sur une année (1 séance hebdomadaire), mais également en formats courts où les 36 séances sont réalisées sur 5 ou 6 mois (2 séances par semaine). Les intervenants, des enseignants en activité physique adaptée (APA), sont chargés de diviser les 36 séances en plusieurs activités extérieures comme intérieures (Exemple : Sports collectifs, renforcement musculaire, gym douce etc…). Les bénéficiaires du dispositif s’engagent pour un minimum d’un cycle de 12 séances et au maximum pour 36 séances avant l’accompagnement au sein d’un club.

Dans le Rhône, le Dispositif d’Accompagnement à la Pratique d’Activité Physique est coordonné par Julie Commerçon depuis le mois de mars 2021 et la coordination spécifique des ateliers passerelles a été confié à Jean-Renaud-Seyroux. Dès cet été, les premières séances ont été mises en place. Aujourd’hui, l’association DAHLIR coordonne trois ateliers dans la Métropole Lyonnaise :

• À Villeurbanne, le DAHLIR travaille en partenariat avec l’ASUL (Association Sportive Universitaire Lyonnaise) depuis juillet 2021.

• À Caluire et Cuire, les ateliers ont débuté mi-septembre en partenariat avec la JAAC (Jeanne d’Arc Alouettes de Caluire), affiliée au Comité Départemental de la FSCF (Fédération Sportive et Culturelle de France).

• À Lyon, dans le 7ème arrondissement, le DAHLIR propose ses ateliers depuis mi-septembre également avec le Comité Départemental EPGV.

Depuis la création du premier atelier en juillet dernier, 10 personnes ont déjà bénéficié de séances d’activités physique adaptées. Ce qui correspond à environ ¼ des personnes accompagnées à ce jour. Parmi elles, Catherine Vassel participe depuis la première séance aux ateliers passerelle de Villeurbanne mis en place avec l’ASUL :

« J’ai été orientée vers les ateliers passerelles du DAHLIR par le service de réhabilitation de l’Hôpital de la Croix Rousse suite à ma prise en charge pour Covid long. Rapidement, j’ai obtenu un rendez-vous avec Jean-Renaud qui m’a expliqué la démarche. Je ne suis pas du tout de nature sportive, j’assimile plutôt le sport à de mauvais souvenirs d’école. Pourtant, j’apprécie énormément ces séances qui me permettent de sortir de chez moi, de voir du monde, de découvrir des disciplines mais aussi de me sentir bien physiquement. Avec Quentin (Intervenant de l’ASUL), nous avons commencé par de la marche nordique au parc de la Feyssine à Villeurbanne puis au Parc de la Tête d’Or. Je me suis prise au jeu car les encadrants sont attentifs et bienveillants. Je me suis même procurée mes propres bâtons de marche nordique et je m’équipe petit à petit en matériel sportif avec des élastiques, des haltères et un vélo d’appartement ! »

Quentin Litaudon, coordinateur APA de l’ASUL et intervenant sur les ateliers voit également le bienfait de ces activités sur les personnes qu’il accompagne depuis cet été :

« Les ateliers sont énormément bénéfiques car ils permettent à des personnes de revenir dans le sport et à d’autres de le découvrir dans le cadre de leur santé. On essaye de proposer des activités adaptées à tous comme la marche nordique par exemple en extérieur. Pour le prochain cycle, nous serons plus sur du renforcement musculaire, de la gym douce avant de terminer par des sports collectifs dans un cadre adapté également. Pour l’ASUL, travailler avec le DAHLIR est innovant. Comme nous, l’association travaille en réseau depuis son implantation dans le Rhône. Elle nous permet de toucher un nouveau public dans le cadre d’un dispositif où l’on voit que l’Activité Physique a toute sa place dans le parcours de soin de la personne. »

Alors que ces ateliers, encore récents, commencent tout juste à prendre leurs marques et trouver leur public, d’autres projets commencent à mûrir dans le département et pourraient voir le jour en cette fin d’année 2021.