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Alexandre Fauré, professeur d’activités physiques adaptées

Publié le 6 octobre 2017

Alexandre Fauré, professeur d’activités physiques adaptées

Sport santé, activité adaptée et partage font partie du quotidien d’Alexandre Fauré, professeur d’activités physiques adaptées (APA) au service Hôpital de Jour Rééducation du Centre Hospitalier de Vichy.

Une équipe pluridisciplinaire pour le bien-être du patient.

« Notre service regroupe trois filières : respiratoire, vasculaire et neurologique. Notre équipe, supervisée par un médecin rééducateur, est composée de deux infirmières, d’un kinésithérapeute ainsi qu’un Professeur en Activités Physiques Adaptées. Elle est très complémentaire et surtout permet d’apporter les spécificités de sa filière au bénéfice du patient. Chacun a trouvé sa place pour accompagner au mieux le patient, et amène ce qui lui est spécifique.

En tant que professeur APA, mon rôle va être d’amener le patient vers un reconditionnement à l’effort. Quelle que soit sa pathologie, le patient suivra quatre à cinq d’heures d’activités physiques par jour.

Travail d’endurance, renforcement segmentaire, équilibre, balnéothérapie… en lien avec les soins et conseils prodigués par l’ensemble de l’équipe : tout cela participe à l’éducation thérapeutique du patient. Durant un mois à un mois et demi, une dizaine de participants vont suivre ce programme d’activités physiques adaptées. Nous les accueillons au sein du centre hospitalier. Nous avons la chance d’avoir deux salles avec un plateau technique et une salle de rééducation.

Vers un accompagnement individualisé et adapté à la sortie du parcours.

Il y a un an, nous nous sommes lancés dans l’aventure avec le DAHLIR. J’ai rencontrée M.Gallon, chargé d’accompagnement de l’association DAHLIR par l’intermédiaire de l’UTEP. Il nous manquait un peu cette phase 3 à la suite du programme : comment les guider afin que les bénéfices de l’activité physique sur leur qualité de vie puissent perdurer le plus longtemps possible.

Durant une période, j’ai réalisé des fiches techniques pour les patientes recensant les structures existantes pour poursuivre une activité.

Désormais nous faisons passer un message différent aux patients : ils peuvent bénéficier un accompagnement personnalisé et adapté à leurs besoins, avec Nicolas Gallon. C’est beaucoup plus intéressant.

Il intervient à mi-parcours sur des séances afin que les patients puissent anticiper leur post-rééducation et leur sortie du programme tout en douceur.

Souvent, le participant se laisse porter mais il faut qu’il se prenne en main petit à petit afin de préparer la phase suivante. Ce genre de réunion avec Nicolas Gallon permet de faire passer le message auprès des participants. Par exemple, durant le mois de septembre, Nicolas est intervenu et a insisté sur la reprise des activités dans les associations en cette période de l’année. Si l’on peut se lancer maintenant, c’est le meilleur moment !

Prévention et sensibilisation avec le Club Coeur & Santé de Vichy.

« En parallèle, nous avons fondé le Club Cœur & Santé, en novembre 2016 avec trois infirmières et un médecin cardiologue. Celui-ci dépend de la fédération française de Cardiologie. Il a pour objectif de sensibiliser et prévenir les risques liés aux maladies cardio-vasculaires.

Une fois par semaine, mon confrère Xavier Arnaud et moi animons bénévolement une séance d’activité physique adaptée à destination des adhérents du club.

Il y a deux semaines nous avons organisé une conférence ouverte au grand public sur les facteurs de risques des maladies cardio-vasculaires. Nous intervenons sur des recommandations d’activités physiques, sur l’hygiène de vie former le plus grand nombre aux gestes qui sauvent.

Cette année, notre bureau est composé d’adhérents qui pilotent le projet, en lien avec les membres « historiques » du club. Environ une vingtaine d’adhérents prennent part aux séances chaque semaine.

L’enjeu à moyen terme serait d’augmenter les créneaux d’activités physiques. L’idée serait que quelques adhérents, formés par la Fédération puissent proposer des séances de marches avec les participants. Un peu à l’image d’un patient expert, cela permettrait de créer du lien entre les personnes et d’augmenter les créneaux d’activité. »


Propos recueillis par Carine Bonnal