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Une nouvelle antenne à Montluçon importante pour le DAHLIR

Publié le 25 juillet 2023

Une nouvelle antenne à Montluçon importante pour le DAHLIR

Depuis quelques mois, l’équipe du DAHLIR dans l’Allier a un nouveau bureau, à Montluçon. Déjà présent à Vichy et Moulins, la création de cette nouvelle antenne dans l'Allier avait une assez grande importance pour l’association, afin de mieux couvrir le département et d'être au plus proche des bénéficiaires et partenaires.

Ingrid Tabutin, chargée d’accompagnement sur le secteur, nous décrit l’arrivée du DAHLIR à Montluçon et les enjeux auxquels elle est confrontée.

Depuis quand le DAHLIR est implanté à Montluçon ?

Depuis Octobre 2022. Nous faisions des actions sur le secteur avant d’avoir ce nouveau bureau avec notamment des permanences au sein du Centre de Médecine du Sport de Montluçon et un cycle d’ateliers passerelle (séances d’activité physique destinées aux personnes ayant des problématiques de santé). Mais le fait de ne pas avoir un bureau permanent rendait les tâches plus complexes.

Pourquoi avoir créé une antenne spécifique dans cette ville ?

Parce que l’Allier est divisé en 3 principaux bassins : Moulins, Montluçon et Vichy. Il était donc important que l’on se développe sur le secteur de Montluçon pour optimiser la couverture de l’ensemble du département et passer plus de temps sur le territoire. Au final, cela a pu se faire avec l’arrivée d’un nouveau salarié du DAHLIR sur le département.

A quels publics les actions sur Montluçon sont destinées ?

Il y a déjà plusieurs dispositifs en place sur le secteur. D’abord, le dispositif santé, destiné aux personnes avec des problématiques de santé (Affection Longue Durée, surpoids, obésité…) mais nous avons aussi le dispositif Insertion, destiné aux personnes en situation de précarité et d’isolement social (bénéficiaires du RSA, en structure d’hébergement social, réfugiés…) et le dispositif handicap à travers lequel on accompagne des enfants en situation de handicap vers des centres de loisirs.

Quelles actions et projets mènes-tu sur ce secteur ?

Nous accompagnons des bénéficiaires sur les dispositifs DAHLIR Santé, Insertion et Handicap Accueil Collectif de Mineurs. Nous encadrons des permanences DAPAP sur Montluçon et Commentry et nous gérons des séances d’activités physiques destinées aux personnes ayant des problématiques de santé (ateliers passerelles). Nous animons aussi une phase 1 DAHLIR Insertion avec la Maison des Jeunes et de la Culture mais également avec l’Aménagerie de Viltaïs.

Pourquoi le maillage du territoire est important pour le développement des actions de l’association ?

Le déploiement sur cette nouvelle antenne a déjà eu un impact, puisqu’on est plus proche des personnes et des partenaires. En étant surplace, on peut mieux connaître ce qui se fait sur le terrain et rencontrer plus facilement les acteurs au quotidien. Nous sommes également plus en contact avec les structures qui sont autour des bénéficiaires. Le maillage du territoire nous permet donc de plus facilement développer nos actions sur le secteur, et d’accompagner beaucoup plus facilement les bénéficiaires.

Cette présence permanente a déjà eu des impacts sur nos activités. Cela a déjà permis de créer un atelier passerelle sur Commentry, de relancer celui de Montluçon et de rencontrer de nouveaux acteurs de la santé (professionnels de santé, élues à la santé, maison de santé…). Nous avons aussi augmenté le nombre d’accompagnements du dispositif handicap vers des Accueils Collectifs Mineurs et créer des séances d’activités physiques pour notre dispositif Insertion (Phase 1) en partenariat de la plateforme « Française Langues Etrangères ».

Avec quelles partenaires tu travailles ? Lesquels ont permis l’implantation dans la ville ?

Dans le dispositif Insertion, on travaille avec la Maison des Jeunes et de la Culture dans le cadre de ses actions plateforme FLE  et avec l’Aménagerie de l’association Viltaïs qui est un chantier d’insertion. On travaille avec le Programme régional d’intégration des réfugiés géré par l’association Forum Réfugié.

Pour le dispositif Santé, le Centre de Médecine du Sport et des infirmiers ASALEE nous orientent des personnes et nous aident donc dans le repérage et l’accompagnement des bénéficiaires.

Enfin, avec le dispositif Handicap, on travaille avec la cellule d’accompagnement socio-éducative. Le dispositif s’adresse aux enfants et aux jeunes qui fréquentent les activités de la Ville de Montluçon, ainsi qu’à leurs parents ou leurs représentants légaux.

A Commentry plus spécifiquement, la Mairie a été très facilitatrice pour notre venue. Après une présentation de l’association et de l’activité, la ville nous a mis à disposition une salle pour les permanences et l’atelier passerelle. Elle a aussi communiqué sur nos activités via différents canaux et cela a permis de faire fonctionner les actions. Le CCAS a aussi été d’une grande aide, et nous a permis de rencontrer de nombreuses personnes importantes pour nos projets.

Comment l’implantation s’est passée sur le terrain ?

J’ai fait une liste de personnes à rencontrer, et j’ai multiplié les rendez-vous ou réunions afin de présenter le DAHLIR et ses actions. J’ai rencontré des élus, le service des sports de la mairie…

Des acteurs nous ont orientés des bénéficiaires et ont facilité les rencontres. Notre comité de pilotage et l’équipe territoriale a aussi été un soutien pour notre implantation sur le secteur.

Quelles problématiques as-tu rencontrées et ou as-tu encore ?

Quand on présente nos actions, très souvent, les gens sont plutôt convaincus et ont envie de s’embarquer avec nous.

L’idée maintenant est de continuer à être bien identifié et notamment bien expliquer notre rôle. Lors de l’arrivée sur de nouveaux territoires, les acteurs peuvent avoir l’impression que nous allons faire les choses à leur place alors que pas du tout. Notre rôle est l’accompagnement de nos publics vers les activités de loisirs locales. Nous sommes donc complémentaires avec les actions ancrées sur le territoire. Nous priorisons les échanges avec les acteurs locaux afin que le rôle de chacun soit le plus clair possible pour favoriser le travail partenarial.

Et en interne, comment vous êtes-vous organisés ?

Nous nous sommes réparti les tâches par territoire au sein de l’équipe. La géographie de l’Allier nous pousse à faire cela pour être au plus proche des personnes et des partenaires. Bien que l’on s’entraide beaucoup, chacun a une partie du département à gérer.

Quels sont les futurs projets ?

D’abord, il est important de continuer le développement. Sur le handicap, on est déjà assez complet, mais nous allons développer des actions sur les autres dispositifs (Insertion et Santé).

Nous allons d’abord s’ouvrir aux chantiers d’insertion pour avoir des publics variés. Puis sur le dispositif santé, nous souhaitons plus nous ouvrir sur le monde social, en collaborant avec des médiateurs quartiers, avec des structures sociales… Cela nous permettra de repérer et d’accompagner de nouvelles personnes !


Propos recueillis par Pierre Boccon