Publié le 20 février 2025
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Je m’appelle Fatiah, j’ai 52 ans, et mon histoire, c’est celle d’une renaissance.
Il y a encore 2 ans, je vivais dans mon pays, réprimée, limitée, censurée. Malgré les obstacles, je n’ai jamais baissé les bras. Mais un jour, il est devenu évident que je devais partir, pour ma sécurité. Quitter ma famille, mon quotidien, et tout ce que j’avais construit. À la fin de l’année 2022, j’ai pris la décision de tout quitter pour venir en France, seule, avec l’espoir de reconstruire ma vie.
Les débuts ont été difficiles. Je devais tout réapprendre, me battre pour trouver ma place. C’est au CIDFF et au CHRS Tremplin du Puy-en-Velay que j’ai pu être orienté vers le DAHLIR. Dès mes premières séances avec l’association, j’ai ressenti un apaisement. Les activités proposées, notamment les séances de relaxation, m’ont aidée à travailler sur mes peurs et mes angoisses. Mais ce qui a changé ma vie, c’est une initiation au vélo.
Avant cela, je n’aurais jamais imaginé monter sur un vélo. Mais dès que j’ai essayé, tout m’a semblé évident. Le vélo, pour moi, c’est bien plus qu’un simple moyen de transport. C’est un symbole de liberté, un levier pour m’envoler. Sur mon vélo, je peux aller où je veux, seule, sans dépendre de personne. Ce sentiment d’émancipation m’a bouleversée.
Aujourd’hui, ma vie a pris un nouveau tournant. J’ai retrouvé un emploi, je donne des cours de français au Secours Catholique, je participe à des rencontres intellectuelles où je peux échanger et débattre, et je me projette dans l’avenir. Je rêve de terminer ma thèse ici, en France, un projet qui me tient à cœur depuis des années. Grâce à ces étapes, j’ai retrouvé l’envie d’oser, de me surpasser, et de me sentir libre, pleinement.
Mon parcours n’a pas été facile, mais il m’a appris une chose : avec de la détermination et de l’aide, comme celle du DAHLIR, tout est possible.
Toutes les infos sur la campagne sont à retrouver ici.
Propos recueillis par Pierre Boccon