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Alain, sportif et engagé dans la vie du Dahlir

Publié le 30 janvier 2018

Alain, sportif et engagé dans la vie du Dahlir

Lorsqu’il manque une séance d’activité physique proposée par le DAHLIR Insertion, c’est exceptionnel. Alain est un fidèle des séances d'activités physiques proposées par le Dahlir Insertion. Il nous raconte comment le sport, à sa manière, lui permet de trouver un équilibre. Rencontre.

Le sport, un moyen de créer du lien

“Je me rappelle de la seule fois où j’ai manqué l’une des séances de sport : c’était pour le recrutement d’une future chargée d’accompagnement Dahlir. Mais je ne pouvais pas faire autrement. C’est rare. Je participe chaque vendredi. Cela me permet de maintenir une bonne condition physique. Mais c’est surtout un moyen pour me sentir bien mentalement et physiquement. C’est un plaisir, un amusement !

Cette séance hebdomadaire se déroule dans une ambiance bon enfant.  On noue un autre type de relations entre les participants mais aussi avec les travailleurs sociaux qui prennent part à la séance. On crée des liens, des affinités…

Cela permet d’ouvrir une confiance plus profonde en faisant du sport ensemble. On apprend à mieux se connaître, tout en décompressant, en oubliant nos problèmes.

Tu es vidé de tes forces, donc tu ne ne vas pas penser à tes soucis.

Claire Cordelette est une très bonne “coach », ça nous rassure d’être encadrés par une professionnelle. On sait que ce qu’elle nous fait faire n’est pas dangereux. Tout ce que l’on risque, c’est d’avoir des courbatures le lendemain ! On rigole beaucoup lors de ces séances.

Découvrir et gérer ses limites sur 200-400 mètres

En septembre 2017, j’ai parlé à Claire Cordelette de ma volonté de pratiquer une discipline dans un club. Le 200 mètres et 400 mètres course.

Auparavant, j’avais déjà essayé le 100 mètres. Mais tu n’apprends pas à te gérer comme sur une plus grande distance. Là il faut être capable de tenir une vitesse assez élevée sur la distance.

Tout est une question de gestion de soi.

C’est surtout pour ça que ce sport m’a plu. Il nécessite à la fois de l’endurance et de la rapidité. Tu apprends à canaliser, à prendre sur toi. Cela peut paraître bizarre mais ça joue aussi pour apprendre à connaître tes limites, jusqu’où tu peux aller ou non…

C’est Claire qui m’a proposé de réaliser des séances d’essai au sein du Club Athlétisme Auvergne. Elle m’a accompagné sur la première séance puis est venue deux ou trois fois. L’entraîneur est très bien. Le groupe avec lequel je pratique est mixte, l’ambiance est sympa.

Je participe normalement à trois séances d’entraînement de 2 heures par semaine. Chacune dure deux heures.

Après il faut avoir l’envie, être motivé. Parfois j’y vais et d’autres jours, je n’ai pas envie. C’est une question de caractère : je n’aime pas que l’on me pousse. Il faut que ça vienne de moi.

Le but n’est pas de m’écœurer du sport, ni que ce soit une corvée. Je préfère que ce soit un plaisir !

Une séance type commence par un échauffement assez intense d’une demi-heure. Puis on court sur une distance de 60 à 100 mètres, afin d’apprendre à avoir des accélérations. Enfin, on enchaîne sur des exercices de cardio. La séance du vendredi se fait en salle : c’est de la musculation. Sans que cela paraisse, il est indispensable d’avoir une musculature ferme afin d’éviter tout risque de blessure. On ne reste pas sur ses acquis. Il y a trois semaines, tu faisais ça et puis tu augmentes progressivement, à ton échelle. C’est le but.

Ce qui me plait dans ce groupe, c’est qu’il n’y a pas de jugement, quel que soit ton niveau.

Les membres sont plutôt dans une démarche de conseil pour t’aider à progresser. C’est agréable.

Fin novembre, j’ai participé au cross de Volvic sur une distance de 6 kilomètres avec Antoine Rageau, éducateur spécialisé au CHRS Auger –  CCAS de Clermont Ferrand. J’étais assez content de mon temps et de cette performance. Antoine m’a donné la foulée. Il a un bon niveau, je me suis basé sur son rythme.

Une participation au spectacle “quand la différence devient poésie” plus tard…

Je crois que c’est Claire ou peut-être Antoine qui m’a fait part du besoin de bénévoles pour le spectacle “Quand la différence devient poésie…”

Non seulement c’est pour une bonne cause, mais en plus j’ai été ravi d’y participer. Nous étions un bon petit groupe de professionnels, d’amateurs…

C’est ainsi que je me suis retrouvé à cinq mètres du sol, avec Charlotte Buclet, pour procéder à l’installation de l’éclairage de la scène.

Je n’avais jamais fait ça auparavant. Charlotte est une véritable professionnelle et elle a très pédagogue. Ainsi la mise en place s’est déroulée en toute sécurité.

L’univers de la scène m’était jusqu’alors inconnu. Mais j’aime bien essayer, découvrir de nouvelles choses. Au début, cela paraît compliqué, puis tu t’adaptes. Finalement tout s’est très bien passé. Nous avons eu des bons retours du public. C’était un plaisir de participer. Maintenant, il ne reste plus qu’à faire de même pour la représentation à Issoire, qui aura lieu samedi 3 mars !


Propos recueillis par Carine Bonnal