Témoignages | Insertion

Le CEJ-JR, un tremplin pour rebondir : l’exemple de Houssin

Publié le 5 juin 2025

Le CEJ-JR, un tremplin pour rebondir : l’exemple de Houssin

Avant de rencontrer le DAHLIR et la Mission Locale 05, Houssin se sentait rejeté : aucun lycée ne l’acceptait. Isolé, il cherchait une issue. Aujourd’hui, il reprend confiance grâce à un accompagnement mêlant sport, écoute et projets concrets. Il nous parle de son parcours.

Peux-tu nous raconter ton histoire, ton parcours avant de rencontrer le DAHLIR ? 

Je m’appelle Houssin, j’ai 17 ans. À cause de mon dossier scolaire, je n’avais plus de place en lycée. Pourtant, je voulais vraiment me réinvestir dans les études, mais aucune école ne voulait de moi. Je me sentais rejeté, mis à l’écart. Je ne faisais rien de mes journées, et j’avais l’impression que ma vie ne servait plus à rien. 

Est-ce que tu faisais du sport ou des activités culturelles à ce moment-là ? 

J’ai fait un peu de foot, et j’ai essayé le rugby. Mais rien de stable ou de régulier. Je me rendais par contre au centre social de mon quartier. 

Comment s’est faite la rencontre avec le DAHLIR ? 

C’est le référent famille du centre social qui m’a parlé de la Mission Locale. Un jour, une séance de basket animée par le DAHLIR était organisée en lien avec elle. Il m’a proposé d’y aller, m’a accompagné, et c’est à ce moment-là que j’ai pu échanger avec un membre de l’association. 

Qu’est-ce qui t’a donné envie de participer à cette séance ? 

Je voulais retrouver une place dans la société. Le fait de pouvoir parler de mon avenir tout en pratiquant du sport, c’était motivant. C’est à ce moment-là que le DAHLIR m’a parlé du dispositif Contrat Engagement Jeunes – Jeunes en Rupture. Je me suis dit que ça pouvait vraiment m’aider à avancer. 

Qu’est-ce qui t’a motivé à signer ce contrat ? 

J’en avais marre de ne rien faire. Grâce au CEJ-JR, je pouvais participer à des activités, construire un projet d’avenir. L’allocation m’a aussi aidé financièrement. Mais surtout, je n’étais plus seul. J’avais besoin de me sentir soutenu. Comme je le dis souvent : « Tout seul, on avance doucement, mais à plusieurs, on avance plus vite et on y arrive plus facilement. » 

Après plusieurs mois, concrètement, qu’est-ce que le CEJ-JR t’a apporté ? 

Beaucoup de choses : des connaissances sur les formations, la rédaction de CV et de lettres de motivation… Mais aussi une vraie prise de conscience. Peu importe notre parcours, on a tous notre place dans la société. J’ai gagné en maturité, en confiance. Aujourd’hui, je me dis que moi aussi, je peux réussir. 

Et au quotidien, comment se passe ton accompagnement ? 

On fait des ateliers sur le CV, des séances sportives. Je m’amuse bien. Et avec Lisa (Coordonnatrice DAHLIR Insertion dans les Hautes-Alpes), qui m’accompagne, tout se passe parfaitement. Je me sens en confiance, soutenu, protégé. Il n’y a pas de discrimination, il y a que de la bienveillance. 

Tu as décidé de resigner un deuxième contrat, pourquoi ? 

Parce que je n’ai pas encore fini mon projet. Je sens que j’ai encore besoin d’être accompagné. Mon but, c’est d’intégrer un CFA pour faire un CAP. 

Est-ce que le CEJ-JR t’a aidé à avancer vers ce projet ? 

Oui, clairement. Être dans ce dispositif m’a permis de redonner une image plus positive de moi aux entreprises. Ça m’a ouvert des portes. 

Et si tu devais parler à un jeune qui hésite à s’engager ? 

Je lui dirais d’aller au DAHLIR et à la Mission Locale. On y apprend plein de choses. Et surtout, le travail finit toujours par payer. 


Propos recueillis par Pierre Boccon