Publié le 8 septembre 2022
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Je m’appelle Virginie Terrier, j’ai 42 ans et je vis à Vichy. Depuis 12 ans, je souffre de la maladie de Lyme et du syndrome de Guillain-Barré. Depuis 2018, à la suite de l’un de mes traitements, je suis aussi atteinte d’une cirrhose médicamenteuse. Cela fait maintenant 4 ans que je suis accompagné par le DAHLIR.
J’ai connu le DAHLIR grâce à un médecin qui m’a orienté vers l’association. Au départ, on m’a parlé du DAHLIR lorsque j’étais hospitalisé. Au moment de ma sortie, le médecin a organisé une rencontre avec Nicolas Gallon (responsable territoriale de l’Allier pour le DAHLIR), afin que l’on discute de la pratique d’une activité physique.
Après notre rencontre, Nicolas m’a organisé une séance d’essai dans le programme d’activité physique du CCAS Vichy, sur des séances spécifiques pour des personnes avec des problématiques de santé. L’essai a été concluant, et j’ai pu aller au bout du cycle de 4 mois proposé par le CREPS, avec 2 séances hebdomadaires.
L’accompagnement m’a beaucoup apporté. Dès le début, Nicolas m’a orienté vers des activités physiques qui correspondaient à mon projet et m’a accompagné sur les premières séances pour que tout se passe bien. Je n’osais pas y aller toute seul donc il est venu. Il a fait plusieurs exercices avec nous et il a tout de suite expliqué ma situation aux nouvelles personnes qui arrivaient pour encadrer l’activité.
Une fois les 4 mois au CCAS écoulés, j’ai voulu continuer de pratiquer. Jusqu’à maintenant, à chaque projet ou envie d’activités que j’ai pu avoir, le DAHLIR m’a toujours aidé à trouver un club, des créneaux… l’association m’apporte des solutions et me soutient constamment dans ma démarche, tout en me conseillant.
Au final, depuis maintenant 4 ans, Nicolas m’a accompagné vers différentes activités physiques, et a toujours su s’adapter à mes demandes. Après avoir essayé plusieurs sports, j’ai trouvé quelque chose qui me convient avec la randonnée.
Oui, Nicolas me suit toujours et prend régulièrement des nouvelles. Cela fait plusieurs années maintenant que je pratique la randonnée au sein de l’association Activ Rando, et on a toujours gardé un lien. Si je rencontre des difficultés dans ma pratique, il est là pour m’aider.
J’ai des nouveaux projets pour la rentrée, notamment de faire du bénévolat au sein d’une association. Et, encore une fois, le DAHLIR va m’aider dans ma démarche.
Au début, il était très dur de pratiquer pour moi car je n’ai pas d’équilibre et que je n’ai pas de sensation au niveau des pieds et des doigts. Je dois me concentrer sur chaque chose que je fais et cela provoque une fatigue permanente.
Grâce à la pratique, j’ai pu progresser physiquement, me remuscler tout en étant moins stressé. Désormais, j’ai de la « bonne » fatigue. J’arrive à faire des choses que je ne pouvais pas faire avant, même si je dois toujours faire attention. Je ne pensais pas que je pouvais faire des randonnées avec de nombreuses montées et un dénivelée important sur plusieurs kilomètres. C’est possible maintenant. Les séances m’ont aussi permis de rencontrer beaucoup de personnes, de me sociabiliser et de m’intégrer à un groupe.
Au final, cela m’a fait prendre conscience que j’étais vivante. Le fait de savoir que, malgré mes maladies et leurs contraintes, je pouvais faire un peu de sport, cela m’a redonné espoir et cela m’a permis de m’épanouir.
Le DAHLIR a été un soutien. L’association m’a permis de ne pas rester chez moi enfermé et m’a fait avancer. Souvent, même si on a de la motivation, on a besoin d’un coup de pouce, et le DAHLIR peut le donner.
Dès le début, j’ai été séduite par les actions de l’association et je leur ai donné ma confiance. J’avais envie de faire du sport et de reprendre une vie un peu plus normale. Le DAHLIR m’a soutenu, m’a motivé, m’a toujours dit que c’était possible.
Je pense que contrairement à ce que l’on peut croire, il y a beaucoup de gens dans ma situation. Et lorsqu’ils sont en difficulté, ils peuvent s’isoler chez eux, entrer en dépression et dans un cercle vicieux alors qu’ils sont déjà malades. Je pense que, indirectement, le DAHLIR peut aider ces personnes moralement et physiquement, et les aider à trouver leur voie. L’association arrive à se battre jusqu’à que nous ayons trouvé quelque chose, et quelque chose qui nous plait et dans lequel nous pouvons nous s’intégrer. Je trouve ça très important et c’est ce qui fait que cela fonctionne selon moi.
Je souhaite que l’association continue de s’agrandir, et qu’il y ait de plus en plus de personnes comme les chargés d’accompagnement. Ils apportent plein de bonheurs aux gens qui sont malades ou en difficulté et pour beaucoup, cela leur permet d’avancer. Mon accompagnement et le fait de pratiquer une activité m’a aussi fait rendre compte qu’au final, la vie reste belle. J’espère que d’autres personnes pourront eux aussi le réaliser grâce à l’aide du DAHLIR.
Propos recueillis par Pierre Boccon