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« Le travail du DAHLIR est un outil pour mes accompagnements vers l’emploi » – Aurélie Cottarel, assistante sociale à la Métropole de Lyon

Publié le 18 février 2022

« Le travail du DAHLIR est un outil pour mes accompagnements vers l’emploi » – Aurélie Cottarel, assistante sociale à la Métropole de Lyon

Dans le Rhône, le DAHLIR accompagne des personnes bénéficiaires du RSA vers des activités sportives adaptées et personnalisées. Financé par la Métropole de Lyon, le projet a pour objectif d’aider ces publics à se remobiliser, gagner en confiance pour retrouver un emploi.

Dans le cadre de ce dispositif, l’association travaille en partenariat avec des acteurs sociaux orienteurs comme Aurélie Cottarel, assistante sociale à la Métropole de Lyon :

 

Aurélie, pouvez-vous nous dire en quoi consiste votre travail ?

Je travaille à la Métropole de Lyon en tant qu’assistante sociale de secteur en polyvalence. J’accompagne un public très large allant de la petite enfance aux personnes âgées. Géographiquement, je suis rattachée aux communes de Tassin-la-Demi-Lune et Saint-Genis-les-Ollières. Parmi les missions qui me sont confiées, je suis référente d’accompagnement de bénéficiaires du RSA. Mon rôle est d’amener ces personnes à se réinsérer socialement et professionnellement. C’est dans ce cadre que j’ai connu l’association DAHLIR.

 

Comment avez-vous eu connaissance de l’association DAHLIR et de ses accompagnements ?

Je participe à des commissions lors desquelles des structures comme le DAHLIR viennent présenter leurs actions. L’année dernière, le DAHLIR a participé à deux de ces réunions d’échanges auxquelles j’étais également présente. La première fois lors d’une commission IET (Instance d’échange technique) de la Métropole animée par Patricia DEROO, cheffe de service sociale. Puis une deuxième fois à l’occasion d’un rendez-vous du réseau CREOL (Comité de réseaux de l’Ouest Lyonnais) encadré par la MMIE (Maison Métropolitaine d’Insertion pour l’Emploi) et coordonné par Audrey ALFF, coordinatrice MMIE.

Ces deux temps d’échanges avec l’association m’ont vraiment aidé à comprendre la démarche d’accompagnement, et les bénéfices de cette action pour les personnes que j’accompagne.

Le DAHLIR est le premier à proposer un travail sur la mise en mouvement et l’activité physique avec un accompagnement individualisé. C’est une démarche nouvelle et innovante ; elle sort des protocoles ordinaires. Il m’a fallu un peu de temps pour trouver les mots justes pour la proposer aux personnes.

 

Pensez-vous que l’accompagnement proposé par le DAHLIR vous aide dans votre travail ?

Oui complétement, j’adhère à cette action proposée par le DAHLIR, à l’idée de se remettre en activité, en mouvement et en conséquence retrouver de l’estime de soi et de la confiance. Je suis persuadée du bénéfice pour les publics que j’accompagne et du rapport positif entre « remise en mouvement » et « retour à l’emploi ». Le RSA est un soutien apporté aux bénéficiaires qui doit leur servir de tremplin.

 

Avez-vous déjà orienté des personnes vers le DAHLIR ?

Pour le moment une seule personne. Une dame, maman de quatre enfants, dont un est en situation de handicap. Aujourd’hui, elle a pu reprendre une activité sportive régulière. Désormais, elle retrouve une estime d’elle qu’elle avait perdue

En ce moment, j’essaye d’orienter une autre dame vers cette action. Cette orientation prend du temps. Il est important qu’elle adhère au projet et comprenne le bénéfice qu’elle peut en retirer. Les bénéficiaires ne sont pas habitués à ce type d’action, qui les surprend dans un premier temps.

Au départ, j’appréhendais d’utiliser cette action pour les personnes présentant des difficultés physiques en plus de leurs difficultés sociales. En tant que travailleur social, on est amené à déconstruire parfois nos représentations qu’on peut avoir dans le cade d’un parcours d’insertion.

On est parfois surpris par les capacités des gens. D’autant que, les activités physiques proposées peuvent être adaptées.


Propos recueillis par Samuel Joubert