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Portrait salarié : Cédric, Responsable du Développement Territorial Hautes-Alpes et Bouches-du-Rhône

Publié le 29 octobre 2025

Portrait salarié : Cédric, Responsable du Développement Territorial Hautes-Alpes et Bouches-du-Rhône

Dans cet article, nous vous proposons de venir à la rencontre de Cédric qui, depuis bientôt 3 ans évolue au sein du DAHLIR !

Je suis Cédric GABET, j’ai 29 ans et je suis arrivé au DAHLIR en février 2023.

Mon parcours est un peu atypique. À l’origine, je voulais devenir professeur d’EPS. J’ai donc suivi un cursus en STAPS avec l’idée d’intégrer l’Éducation nationale, car j’ai toujours eu le goût de la transmission et de la pédagogie. Mais assez vite, je me suis rendu compte que ce qui me motivait le plus, c’était la différence. Ce qui me plaisait dans les classes, c’étaient les jeunes en difficulté, les enfants en situation de handicap. J’ai compris que ce qui me tenait à cœur, c’était d’individualiser les parcours, d’aider les plus démunis, et de faire du sport un levier d’insertion et d’inclusion.

C’est ce qui m’a naturellement conduit vers la filière Activité Physique Adaptée et Santé (APAS). Grâce à ma nature dynamique et sportive, j’ai pu relier mes passions à un objectif professionnel fort : agir pour la santé, l’inclusion et l’insertion sociale à travers le sport.

 

Peux-tu me parler de ton parcours au DAHLIR ?

J’ai réalisé mes études en STAPS à Marseille. Par la suite, j’y ai vécu mes premières expériences professionnelles. Un jour, j’ai vu passer une offre de coordonnateur départemental DAHLIR Insertion dans les Hautes-Alpes. Étant mon territoire d’origine, c’était une belle opportunité de revenir sur mes terres et de contribuer au développement de projets qui avaient, pour moi, beaucoup de sens.

J’ai donc intégré l’association en tant que coordonnateur Insertion, un poste sur lequel j’ai évolué pendant presque un an. J’ai eu la chance de travailler sur des projets innovants, notamment autour du repérage des jeunes invisibles grâce à la pratique sportive en utilisant le sport comme levier de remobilisation et d’accompagnement vers l’emploi.

En janvier 2024, suite à une réorganisation territoriale de l’association et à la création de nouveaux postes, j’ai eu l’opportunité de devenir Responsable du Développement Territorial (RDT).
Dans un premier temps, j’ai piloté uniquement le territoire des Hautes-Alpes, tout en gardant une partie de mes missions de terrain sur le dispositif Insertion.

Puis, avec le renforcement de l’équipe sur l’antenne du 05, j’ai pu me recentrer sur des missions de pilotage et étendre mon périmètre aux Bouches-du-Rhône.

Aujourd’hui, je pilote donc les antennes des Hautes-Alpes et des Bouches-du-Rhône, avec des missions désormais plus stratégiques : management d’équipe, gestion budgétaire, développement territorial, ressources humaines et vision stratégique.
Même si mes missions ont beaucoup évolué, le sens reste le même.

Quel a été ton plus gros défi au sein du DAHLIR ?

Sur un poste comme celui-ci, il faut apprendre à déléguer et à faire confiance. La principale difficulté a été d’accepter de prendre du recul sur le terrain et les publics pour permettre à l’équipe de s’approprier pleinement les projets et de les faire grandir. Avec le temps, cette évolution s’est révélée très positive : elle m’a permis de m’épanouir dans mes nouvelles missions tout en voyant grandir les projets portés par l’équipe.

De quel projet es-tu le plus fier ?

Un des projets les plus marquants que j’ai pu mener est le projet PIC*, le tout premier sur lequel j’ai été impliqué. Il repose sur l’idée d’utiliser le sport comme porte d’entrée pour aller à la rencontre de jeunes qui ne nous connaissent pas encore. L’objectif est de créer un lien au fil des semaines à travers des séances régulières, puis d’aborder progressivement avec eux leur projet professionnel.

Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce projet, c’est sa dimension à la fois humaine et globale. Nous intervenions sur plusieurs aspects : le repérage, la levée de freins liés au logement ou aux démarches administratives, ou encore le soutien dans la construction de leur parcours. Grâce à la relation de confiance instaurée autour du sport, nous devenions pour eux une véritable ressource. Et c’était très gratifiant d’observer, semaine après semaine, leurs progrès, tant dans leurs démarches que dans leurs comportements.

C’était un projet très enrichissant à suivre sur la durée, malgré les nombreux obstacles à surmonter. Il reste pour moi une expérience marquante, d’autant plus qu’il a servi de base à d’autres initiatives sur notre territoire, comme le CEJ JR* et l’AMI O2R*. J’ai été fier d’avoir contribué à la réussite de ce projet, qui continue aujourd’hui à inspirer nos actions locales.

*PIC = Plan d’investissement dans les compétences
**CEJ JR= Contrat d’Engagement Jeune – Jeunes en Ruptures
***AMI O2R = Appel à Manifestation d’Intérêt – Offre de Repérage et de Remobilisation

Quels sont des loisirs préférés ?

Je suis passionné de sports collectifs : j’ai longtemps pratiqué le football, le rugby et le handball, pour le plaisir du jeu, du partage et de la solidarité. Je joue encore aujourd’hui au foot dans un petit club rural.Avec le temps, je me tourne aussi vers des pratiques plus individuelles, comme le trail ou le VTT. Vivre dans les Hautes-Alpes me permet de profiter pleinement de ce cadre idéal pour les sports de nature, qui m’aident à me recentrer et à me fixer des objectifs personnels.
Je joue également de la guitare, un moment plus apaisant et introspectif, qui m’aide à me détendre et à exprimer mes émotions, une forme de méditation à ma manière.

As-tu une recommandation de personne inspirante à suivre sur les réseaux ?

Je suis très peu, mais malgré tout, quand j’y suis, ce que j’aime y retrouver c’est des histoires de personnes inspirantes, et notamment les personnes qui ont eu des accidents de parcours, un handicap, et qui ont malgré tout relever le défi de se battre et de continuer à vivre. Un des sportifs que je suis et qui est dans cette situation, c’est Théo Curin. C’est un nageur paralympique français et qui, en plus, a réussi des défis qui sont juste surhumains. Il a aussi toute une carrière à la télé en tant que présentateur. Il a quand même développé plein d’axes et du coup, je suis assez admiratif des personnes comme ça. Et j’aime bien suivre leur contenu et les messages qu’ils portent aussi sur l’accessibilité, sur tout ce qui peuvent faire avancer dans les mœurs au quotidien. C’est ce type de profil que j’aime bien suivre et bien regarder sur les réseaux sociaux.

 

As-tu des recommandations culturelles à nous partager ?

J’aime beaucoup les Red Cot Chili Peppers ! D’anciens groupes de Rock, Eric Clapton, des guitaristes vraiment qui datent un petit peu, mais qui ont fait de chouettes choses.

Ce soir, tu rentres, tu es au bout de ta semaine, il faut mettre une musique, tu mets quoi ?

Je mets « I want to break free ». J’ouvre les fenêtres, je la mets à fond et c’est le week-end, ça y est, on débranche. Franchement, je le recommande.

Y’a-t-il un projet que tu aimerais construire et qui te tient à cœur ? 

Un projet qui me tiendrait particulièrement à cœur serait de favoriser la pérennisation de la pratique physique pour les publics éloignés, en agissant sur un frein majeur : le coût financier.
Sur le terrain, on constate que beaucoup de personnes accompagnées peinent à poursuivre une activité en autonomie, faute de moyens pour financer une licence, une adhésion en club ou même un accès à la culture ou à la musique.

J’aimerais donc travailler à la création d’un fonds d’aide à la prise de licence, structuré à l’échelle locale, en lien avec des entreprises engagées, des mécènes ou des partenaires institutionnels sensibles aux enjeux d’inclusion et d’insertion. Ce fonds permettrait d’aider les bénéficiaires à finaliser leur parcours, tout en les accompagnant vers l’autonomie financière et la recherche de solutions durables.

Ce type de dispositif est encore peu développé en France, hormis quelques aides ponctuelles pour les jeunes. Pourtant, il pourrait avoir un impact concret et durable sur la continuité des parcours d’inclusion. Ce serait un projet collectif, à construire avec l’écosystème local, et qui aurait tout son sens dans la mission du DAHLIR.

Pour suivre les recommandations de Cédric, rendez-vous sur les liens suivants ⬇️: 

Théo Curin :

Site web 

Instagram

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Propos recueillis par Anastasia Dru