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Activités physiques adaptées et COVID : Retour sur les séances DAHLIR Insertion

Ain (01)

Publié le 3 août 2020

Activités physiques adaptées et COVID : Retour sur les séances DAHLIR Insertion

Le 26 mai dernier à Bourg-en-Bresse, quatre résidents du CTR/CPH Alfa3a ont participé à la première séance d’activité physique adaptée – post confinement, animée par Fanny chargée d’accompagnement DAHLIR.

PEUX-TU NOUS EXPLIQUER COMMENT ONT REPRIS LES SÉANCES D’ACTIVITÉS PHYSIQUES DU DAHLIR INSERTION ?

 

La période de confinement a été compliquée pour beaucoup d’entre nous. Les résidents des différents CHRS* où j’interviens pour proposer de l’activité physique n’ont pas échappé à la règle, au contraire.

Certains se trouvaient dans une dynamique de formation ou de retour à l’emploi qui a tout simplement été stoppée.

En échangeant avec les travailleurs sociaux des CHRS et du CTR, je me suis rendue compte que les résidents étaient en demande de reprendre une activité physique régulière.

Au DAHLIR, il nous paraissait également indispensable de maintenir ce lien avec les participants.

Nous avons donc mené un travail avec la coordinatrice du DAHLIR Insertion et plusieurs chargés d’accompagnement pour permettre une reprise des séances d’activités physiques, en toute sécurité.

Car c’était l’objectif avant tout : que chacun puisse pratiquer de l’activité physique en toute sécurité et retrouver une dynamique, de la joie de vivre !

*CHRS Jeunes ADSEA – CHRS Tremplin – CTR CPH Alpha 3A

 

 

CONCRÈTEMENT, DE QUELLE MANIÈRE S’EST DÉROULÉE CETTE REPRISE ?

 

Nous avons élaboré un protocole que nous avons fait parvenir aux référents des CHRS, afin qu’ils préviennent les bénéficiaires de la reprise et soient avertis des nouvelles conditions de pratique.

Nous avons réduit la capacité des séances à 5 participants et le travailleur social référent. Nous pratiquons les activités physiques en extérieur et limitons les contacts entre participants. Ce qui induit l’absence de sports collectifs pour l’instant. Nous n’utilisons pas ou peu de matériel.

Cela amène d’autres difficultés en termes de mobilisation des participants. Et dans le même temps, c’est très intéressant au niveau du changement de cadre, de la pratique en extérieur, de nouvelles activités…

J’ai trouvé un lieu plutôt agréable pour animer ces séances à l’étang des Carronnières, à Bourg-en-Bresse. Il est situé à proximité des structures mais peu connu des résidents. Plusieurs espaces se trouvent à l’ombre ce qui nous permet de ne pas trop souffrir de la chaleur.

J’ai animé des séances de renforcement musculaire, de randonnée, d’athlétisme, de cardio, de fitness, de yoga et de stretching. Nous avons également testé le parcours sportif situé dans la forêt près du lac.

 

 

QUELS SONT LES RETOURS DES PARTICIPANTS ?

 

Pour le moment les retours sont plutôt positifs. Environ quatre résidents participent à chaque séance.

Beaucoup avaient besoin de pratiquer une activité physique, notamment les jeunes ! C’est important de retrouver cette dynamique, d’avoir ce genre de repères.

Il faut également composer avec le quotidien, parfois ce n’est pas toujours possible pour certains d’entre eux qui ont repris leur emploi, ont des problématiques de garde d’enfants…

Plusieurs souhaiteraient pouvoir pratiquer une activité en club ou association. Nous attendons la rentrée avec impatience en espérant que je puisse les accompagner à trouver l’activité et le club qui leur correspondent.

 

 

EN TANT QUE CHARGÉE D’ACCOMPAGNEMENT, DE QUELLE MANIÈRE PERÇOIS-TU CES NOUVELLES MODALITÉS D’ACTIONS ?

 

Pouvoir pratiquer avec un groupe de plus petite taille est très riche ! Cela amène d’autres choses. Je garderai aussi le cadre en extérieur qui amène une autre ambiance.

Point négatif : nous sommes dépendants de la météo… Et puis, le maintien d’une distance de sécurité, le port du masque en amont et en aval de la séance sont nécessaires mais pas toujours évidents à faire accepter.

Malgré tout, cela m’a permis de proposer de nouvelles activités, d’innover dans mes séances.

Même si les participants préfèrent les pratiques de sport collectif, ils se sont rendus compte que d’autres activités pouvaient également les intéresser.

 


Article rédigé par Carine Bonnal