Actions inspirantes | Santé

Maison Sport Santé : permettre la pratique d’activité physique, en toute sécurité et dans la durée.

National

Publié le 28 avril 2022

Maison Sport Santé : permettre la pratique d’activité physique, en toute sécurité et dans la durée.

En janvier 2022, ce sont 151 Maisons Sport Santé (MSS) qui ont bénéficié d’une reconnaissance du Ministère en charge des sports et du Ministère de la santé, portant leur nombre à 436 structures au niveau national.

L’une des missions du Docteur Sandra Winter – Médecin conseiller au sein de la DRAJES Auvergne Rhône-Alpes, est d’assurer l’animation et le suivi du réseau régional “Sport Santé Bien être” dont les MSS font partie.

Pouvez-vous nous rappeler les priorités stratégiques des Maisons Sport Santé et à qui elles s’adressent tout particulièrement ?

 

“La région Auvergne Rhône-Alpes compte aujourd’hui 37 Maisons Sport Santé réparties sur le territoire. L’objectif de ce dispositif est d’assurer la promotion de l’activité physique auprès de tout public, notamment les personnes les plus éloignées de la pratique.

L’enjeu est multiple : il s’agit de lutter contre la sédentarité en assurant la promotion de l’activité physique et d’accompagner au mieux les personnes porteuses d’une pathologie chronique ou présentant des facteurs de risque à trouver une activité physique qui soit adaptée, régulière et pérenne.

Des structures d’horizons divers portent ce dispositif : des collectivités territoriales, des centres hospitaliers, des associations, des clubs sportifs…Il s’agit de permettre la pratique d’une activité physique, en toute sécurité et dans la durée.”

 

À l’échelle d’une région comme Auvergne Rhône-Alpes, quels vont être les enjeux spécifiques des Maisons Sport Santé ?

 

“Avec 12 départements aux réalités démographiques et géographiques variées, il s’agira avant tout de mailler le territoire et maintenir, voire développer de la proximité.

Il faut que les habitants, quel que soit leur lieu d’habitation, puissent facilement avoir accès à ce dispositif ressource et obtenir des réponses. De la même manière, il faut que les professionnels de santé qui souhaitent adresser leurs patients dans le cadre de l’activité physique sur prescription, puissent trouver facilement des professionnels et des structures de confiance.

Il sera nécessaire que ces Maisons Sport Santé travaillent ensemble et surtout se fassent connaître.”

 

De quelle manière les Maisons Sport Santé d’un même département peuvent-elles coordonner leurs actions ?

 

“C’est l’un des chantiers en cours au sein de la DRAJES : rencontrer les MSS de chaque département et pouvoir animer ce réseau afin que les différentes structures puissent agir de manière complémentaire. À nous de les accompagner, de les mettre en relation, bref d’animer ce réseau pour que l’offre soit la plus importante possible.

D’ici la fin du mois d’avril, un 4ème appel à projet sera lancé qui permettra d’atteindre l’objectif initial des 500 Maisons Sport Santé au niveau national. Notre rôle est aussi d’identifier certaines structures qui répondent au cahier des charges et de les accompagner à porter leurs candidatures.

Cette animation régionale est un enjeu fort. Le site internet portant l’annuaire régional du sport santé bien-être en Auvergne Rhône Alpes est actuellement en cours de mise à jour, il permettra aussi de mieux faire connaître ce réseau dynamique du Sport Santé Bien Être à l’échelle des territoires de la région.”

 

En Auvergne Rhône-Alpes, l’association DAHLIR dispose de cinq labellisations MSS dans l’Allier, le Cantal, la Haute Loire, le Puy de Dôme et plus récemment le Rhône. Quelles pourraient être les perspectives ?

 

“La particularité des MSS portées par le DAHLIR est leur rayonnement quasi départemental, notamment via le DAPAP (Dispositif d’Accompagnement à la Pratique d’Activité Physique), qui a cette vocation-là. La connaissance des différents acteurs à cette échelle est un plus. Les actions engagées par le DAHLIR au niveau du handicap et de l’insertion sont également un plus. Il sera bien-sûr nécessaire d’articuler les actions des MSS portées par le DAHLIR avec les actions des MSS du même département.

La capacité d’accueil et d’accompagnement des personnes avec le DAHLIR est assez importante.

Il y a un fort enjeu à promouvoir l’activité physique auprès de la population et particulièrement chez les plus jeunes. Nous devrons faire preuve d’inventivité et de co-construction pour faire évoluer les pratiques et fédérer les acteurs.”


Article rédigé par Carine Bonnal